Alors que des allégations d’abus sexuels pèsent sur la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), un appel à témoins a été lancé par un collectif de victimes. De leur côté, les institutions catholiques romaines de Québec et Sherbrooke ont tenu à clarifier les distances, voire les tensions, qu’elles entretiennent avec la Fraternité.
Le mouvement religieux catholique intégriste FSSPX est particulièrement bien implanté au Québec. Il fait cependant les manchettes des journaux, des victimes dénonçant des « dérives sectaires » et un système « perpétuant et camouflant des agressions sexuelles et abus de ses prêtres ». Des allégations que réfute la Fraternité.
Invités à réagir, les archidiocèses de Sherbrooke et de Québec ont tenu à réaffirmer que « la Fraternité n’est pas sous la juridiction de l’Église catholique ». Elle n’est pas non plus « en communion avec elle depuis le rejet des modernisations du Concile Vatican II par ses membres (…). Elle perpétue des différends importants sur la doctrine et la liturgie ». L’Archidiocèse de Sherbrooke indique que « la remise en question de l’autorité du Pape, aggravée par l’ordination d’évêques sans mandat pontifical, constitue un enjeu majeur que des années de discussions ne sont pas parvenues à régler ».
Se disant « très préoccupée par la protection de l’intégrité de toute personne » une porte-parole de l’Église catholique de Québec dit « fermement condamner les abus » et explique « poursuivre l’implantation de pratiques encore plus rigoureuses » dans chacune des paroisses. Elle invite également la population à ne pas confondre la FSSPX avec la Fraternité Saint-Pierre qui se rassemble à Limoilou et célèbre la messe en latin, mais qui est sous la juridiction du diocèse.
(Source : La Voix de l’Est, 17.04.2024)