La congrégation religieuse relaxée en appel  

Le parquet avait demandé confirmation du jugement de première instance, mais le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas de lien de subordination au sens ou l’entend le travail salarié.

L’association catholique Famille Missionnaire Donum Dei (FMDD), poursuivie pour « travail dissimulé » et « emploi d’étrangers non munis d’une autorisation de travail salarié », a été relaxée ce jeudi 28 mars par la cour d’appel de Nancy. Accusée d’avoir recruté, entre janvier 2013 et décembre 2016, des Travailleuses missionnaires de l’Immaculée (TMI) dans les restaurants de sanctuaires sur les sites de Marseille, La Grâce-Dieu, Domrémy-la-Pucelle, Lisieux, Menton, Ars-sur-Formans, Lourdes, Toulon et Besançon, elle avait été condamnée en première instance, en août 2022, par le tribunal correctionnel d’Epinal (ville où se trouve la maison mère de la communauté), à une amende de 200.000 euros. Le parquet de Nancy a demandé confirmation de cette peine. Il n’a pas été suivi par le juge pour lequel il n’y avait pas d’infraction et qui a par ailleurs demandé que les 943.000 euros saisis soient restitués à la FMDD.

La FMDD est dans le collimateur de la Miviludes depuis des années. L’association Aide aux victimes des dérives de mouvements religieux et à leurs familles (Avref) lui a consacré un « livre noir » en 2014. Les Travailleuses missionnaires ont été fondées par Marcel Roussel-Galle en 1950, à Paris. Cet ancien aumônier originaire du diocèse de Besançon est une figure controversée. 

(Source : La Provence, 28.03.2024)

  • Auteur : Unadfi