Le tribunal de district de Tokyo a ordonné, mardi 26 mars, à Tomihiro Tanaka, responsable de la branche japonaise de l’Église de l’Unification, de payer une amende de 100 000 yens. En cause : le refus du groupe de répondre à certaines questions posées par le ministère de la Culture.
Estimant que certaines pratiques impliquant l’Église de l’Unification répondaient aux critères permettant d’ordonner la dissolution du groupe, le ministère a exercé son droit d’interroger le groupe. La loi sur les corporations religieuses stipule qu’un tribunal peut ordonner à une corporation religieuse de se dissoudre s’il est reconnu qu’elle a commis des actes qui violent clairement les lois et règlements et nuisent sérieusement au bien-être public. Le ministère a demandé à l’Église de l’Unification de répondre à plus de 500 questions sur les activités du groupe, les dons et les affaires judiciaires. Comme l’Église de l’Unification a refusé de répondre à plus de 100 questions, le ministère a demandé au tribunal d’infliger une amende au groupe et de le dissoudre.
L’Église de l’Unification conteste cette décision justifiant son refus de répondre « parce que les questions portaient sur la vie privée de ses adeptes ». Le ministère allègue, pour sa part, une collecte illégale de dons depuis environ 1980, le montant global s’élevant à près de 20,4 milliards de yens. Le tribunal examine la demande de dissolution à huis clos, il a entendu les deux parties pour la première fois en février.
(Source : Japan Times, 26.03.2024)