La représentante légale de l’association des Travailleuses missionnaires1 a été mise en examen le 9 novembre pour « emploi d’étrangers démunis d’une autorisation de travail » et « recours à personne exerçant un travail dissimulé ».
En octobre 2015, l’Inspection du travail signale au parquet d’Épinal qu’elle ne perçoit aucune cotisation salariale d’un restaurant de Domrémy-la-Pucelle (Vosges) géré par l’association qui, de son côté, ne verse aucun salaire.
Parallèlement, des enquêtes ont été ouvertes par les parquets de Lisieux et de Marseille, relatives à la gestion d’autres restaurants par la même association. Les investigations conduites par l’Office central de lutte contre le travail illégal ont abouti au regroupement à Épinal de toutes les procédures. La Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires (Miviludes)avait, pour sa part, reçu six plaintes pour « traite d’êtres humains aux fins de travail forcé ».
L’association employait dans ses restaurants des jeunes femmes originaires d’Afrique et d’Asie accueillies en France par les Travailleuses missionnaires. Elles pensaient entrer dans un ordre religieux mais cette structure n’en est jamais devenu un.
L’association sera jugée par le tribunal correctionnel en qualité de personne morale. Le parquet d’Épinal espère que le procès pourra s’ouvrir avant l’été 2018.
(Sources : Le Figaro & La Provence, 15/11/2017 & Vosges Matin, 16/11/2017 & Ouest France, 19/11/2017)
1. Lire sur le site de l’UNADFI, Famille Missionnaire Donum Dei / Restaurants Eau Vive : https://www.unadfi.org/domaines-infiltration/formation-professionelle/famille-missionnaire-donum-dei-restaurants-eau-vive
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