Les 230 membres de Lev Tahor qui tentaient de s’établir dans le petit village de San Juan La Laguna au Guatemala ont dû quitter précipitamment les lieux. Les migrants estiment qu’ils sont victimes de l’intolérance du conseil municipal qui, de son côté, trouve que les adeptes du groupe ne montrent pas de volonté d’intégration.
Depuis leur fuite vers l’Amérique centrale, « les 140 enfants de Lev Tahor s’enfoncent dans la misère et le chaos ». Les 230 membres sont entassés dans dix bureaux dépourvus de douches et de cuisine. Six nouveaux enfants, dont les mères sont toutes mineures, sont nés dans le village.
Un observateur canadien a rapporté des cas de typhoïde parmi les adeptes qui refusent de voir un médecin. Il qualifie les Lev Tahor de secte : « il n’y a pas d’autre mot quand vous mettez systématiquement des enfants en danger (…), quand la survie du groupe est plus importante que celle des individus. »
Par ailleurs, deux adolescentes placées en famille d’accueil à Toronto, ont réussi à prendre la fuite et à passer la frontière pour se rendre aux États-Unis où leur père les attendait pour s’envoler vers le Guatemala et rejoindre le groupe.
Une journaliste israélienne reproche au gouvernement canadien de « s’être défilé » et d’avoir laissé les responsabilités au Guatemala. « Ces enfants nés au Canada devaient être protégés par leur pays de naissance. Les maltraitances étaient connues depuis plusieurs années et les autorités, par négligence, ont tardé à se saisir du problème. »
Source : Radio Canada, 29.08.2014 & La Presse, 10-11 et 26.09.2014