Voici la quatrième et dernière partie de la série de quatre articles consacrés aux enfants ayant grandi dans un mouvement sectaire et qui, un jour, ont trouvé le courage de le quitter. Le courage d’en sortir en laissant derrière eux celles et ceux qu’ils ont toujours connus. Le courage de plonger dans un monde inconnu que le groupe sectaire leur a toujours présenté comme hostile. Et enfin, le courage de se remettre en question, de s’adapter pour se reconstruire au sein d’une société dans laquelle ils peinent souvent à se frayer une place.
Une fois ces processus mis en œuvre, vient le temps de la resocialisation qui permet aux anciens adeptes d’acquérir esprit critique, liberté et capacité de décider. Mais c’est aussi le temps du bilan : comment et à quel prix y sont-ils parvenus ? Quelles séquelles gardent-ils, et garderont-ils, de cette jeunesse sous emprise et enfermée dans une doctrine hors du temps, hors des normes de la société et souvent hors de la raison ?
Vivre libre
Pour nombre d’anciens adeptes ayant franchi toutes les étapes menant à leur émancipation du groupe dans lequel ils ont grandi, le chemin parcouru est positif. Ils témoignent d’un sentiment de liberté dès lors que la reconstruction s’amorce. Réalisant que chaque minute de leur temps et chacun de leurs actes n’appartiennent désormais qu’à eux-mêmes, ils profitent de la vie malgré l’impression de s’être fait voler leur enfance.
