Récemment bousculés par des affaires d’abus sexuels au Canada1, les centres de yoga Sivananda sont au coeur de la tourmente. En France, le centre situé à Neuville-aux-Bois (Loiret) est soupçonné de travail dissimulé.
Le centre français organise des stages, des « vacances yoga » ou encore des formations pour les futurs professeurs. A la suite des faits qui ont eu lieu au Canada, de nombreux adeptes français ont souhaité s’exprimer notamment dans les colonnes de La Nouvelle République. Certains ont pris leurs distances avec le mouvement reprochant notamment le silence des dirigeants qui étaient au courant des différents abus.
Dans un article de juin 2020, Ouest France affirmait qu’aucun cas d’abus sexuel en lien avec l’organisation n’avait eu lieu à Neuville-aux- Bois. Mais le centre fait l’objet d’un signalement aux autorités pour des faits de travail dissimulé concernant des bénévoles. La Nouvelle République a pu recueillir certains témoignages d’anciens membres qui racontent comment l’exploitation des bénévoles est au cœur de l’organisation et du fonctionnement de l’ashram. Assurant sans aucune rémunération la cuisine, le jardinage mais aussi des cours de yoga ou des formations, les bénévoles sont présents 6 jours par semaine et invités, le dernier jour, à une cérémonie. Cela les amènent à graduellement s’isoler et se consacrer en exclusivité à l’ashram. D’autres dénoncent l’aspect cloisonné du groupe et les pratiques religieuses dévotionnelles éloignées de celles d’un simple groupe pratiquant le yoga. Le centre est organisé selon une hiérarchie quasi-militaire avec à sa tête des dirigeants n’hésitant pas à user de moyens de pression.
Le 12 septembre 2020, dans un droit de réponse, l’association française de yoga Sivananda rappelle que l’Inspection du travail n’a rien trouvé à redire sur l’organisation de l’association d’un point de vue juridique. Cependant, contactée par La Nouvelle République le 14 septembre 2020, la Direccte Centre-Val de Loire (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) rappelait que le contrôle de l’association n’était pas encore clos.
(Source : La Nouvelle République, 30.09.2020)
Lire sur le site de l’Unadfi, Des accusations au sein de la communauté Sivananda : https://www.unadfi.org/groupes-et-mouvances/des-accusations-au-sein-de-la-communaute-sivananda/
