Dans l’affaire NXIVM, plusieurs condamnations ont été prononcées par la justice dans le courant du mois d’octobre 2020. Keith Raniere, le dirigeant, écope de 120 ans de prison soit une peine équivalant à la perpétuité. De son côté, Clare Bronfman a été condamnée à 81 mois de prison et une amende de 500 000 euros dans le cadre de son soutien, notamment financier, au mouvement et au leader.

Clare Bronfman, riche héritière d’un empire canadien de spiritueux, avait plaidé coupable des inculpations à son encontre (fraude à la carte bancaire et d’avoir caché clandestinement un membre du mouvement). L’accusation la concernant n’avait pas de lien direct avec les abus sexuels et l’esclavagisme commis au sein de DOS (Dominus Obesquious Sororium), une structure créée par Keith Raniere au sein de NXIVM. Des faits que, selon ses avocats, Clare Bronfman ignorait. Toutefois les procureurs avaient fait valoir que grâce à sa fortune elle avait pu apporter un soutien financier conséquent à Keith Raniere. Elle aurait notamment utilisé sa fortune pour financer des assignations en justice contre des ennemis et des personnes critiques envers NXIVM. Elle et sa soeur (aussi membre de NXIVM) auraient engagé une firme d’espionnage afin d’obtenir de manière illégale des dossiers financiers d’élus, de journalistes ou de juges fédéraux ayant eu des litiges avec NXIVM, dans le but de les intimider.

Pour le juge, Clare Bronfman après avoir découvert les détails sur DOS n’a jamais présenté d’excuses aux victimes et a continué de protéger Keith Raniere. Avant le procès, elle avait écrit au juge pour exprimer l’impact positif de Keith Raniere et de NXIVM sur sa vie. Cela peut être perçu comme une preuve de loyauté envers le gourou malgré les actes qu’il a commis.

Un juge fédéral de Brooklyn a condamné le leader du groupe à 120 ans de prison pour les divers crimes qu’il a commis au sein de NXIVM et de DOS. Cette peine à perpétuité montre la gravité des faits mais aussi la dangerosité de Keith Raniere s’il était libéré. Pour rappel, en juin 2019 il avait été reconnu coupable des sept chefs d’inculpation retenus à son  encontre, notamment des faits d’extorsion, de fraudes, d’associations de malfaiteurs, de trafics et d’abus sexuels (notamment sur mineurs). Avant son procès, Keith Raniere avait clamé son innocence. Il avait refusé d’exprimer des regrets et affirmé que les relations sexuelles avec des membres du groupe étaient toutes consenties.

(Sources : La Presse, 30.09.2020 & RTL, 01.10.2020 & Le Journal de Montréal, 25.10.2020 & Ici Radio Canada, 27.10.2020 & Ouest France, 28.10.2020)

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