PSNC réservées ou non aux professionnels de santé ?

Dans un article récent, TopSanté fait le point sur la réglementation de l’exercice de cinq PSNC : la phytothérapie, l’aromathérapie, l’homéopathie, la naturopathie et l’acupuncture.

Si jusqu’en 1941, il existait un diplôme d’herboristerie reconnu par l’État, désormais la phytothérapie est enseignée dans le cadre de diplômes universitaires accessibles à certaines professions de santé : médecins généralistes, vétérinaires, dentistes, sages-femmes… Les pharmaciens, eux, reçoivent des cours de botanique pendant leur cursus universitaire. Il existe également des formations privées de phytothérapie, accessibles à tous et toutes. Un phytothérapeute n’est donc pas nécessairement professionnel de santé.

L’aromathérapie, qui fait appel aux huiles essentielles, est enseignée à l’université dans des cursus destinés aux professionnels de santé. Le titre d’aromathérapeute étant réservé aux titulaires de ces diplômes, un aromathérapeute est donc théoriquement toujours un professionnel de santé. Mais attention ! Pour cette pratique, des formations privées existent également, et permettent de se revendiquer « conseiller en aromathérapie », « aromatologue », voire « herbaliste ».

Quant à l’homéopathie, il existait jusqu’en 2019 un titre d’homéopathe réservé aux médecins généralistes. Aujourd’hui, l’Ordre des médecins ne reconnaît plus ce titre et les nouveaux médecins ne peuvent donc plus se présenter comme « homéopathe ». Toutefois, cette décision ordinale n’étant pas rétroactive, les médecins ayant obtenu ce titre avant 2019 peuvent toujours le faire valoir… Et, bien que l’homéopathie n’ait jamais fait la preuve de son efficacité, tous les médecins sont en droit d’en prescrire.

Pour la naturopathie, la situation est bien plus claire : cette pratique, associée à un risque élevé de dérives, n’est ni reconnue comme une pratique médicale ni réglementée. N’importe qui peut donc, sans formation particulière, se revendiquer naturopathe ou choisir parmi les nombreux titres offerts par les formations privées du domaine : praticien naturopathe, naturopathe holistique, conseiller en hygiène vitale, naturothérapeute, etc.

Enfin, l’acupuncture étant considérée comme un acte médical, elle ne peut théoriquement être pratiquée que par un ou une médecin, sage-femme ou chirurgien-dentiste, et ce, après une formation de 2 ans. Toutefois, selon les chiffres de 2012 du Syndicat national des médecins acupuncteurs français (SNMAF), entre 4000 et 6000 personnes pratiqueraient illégalement cette thérapie… 

(Source : TopSanté, 27.03.2024)

  • Auteur : Unadfi