Depuis quelques années l’intérêt pour l’ésotérisme va croissant. Il se manifeste dans de nombreuses régions de France par l’ouverture de magasins ou l’organisation de salons mélangeant bien-être, voyance, et pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique. Dans son édition du 14 septembre, le journal Sud-Ouest s’est fait l’écho d’un salon du bien-être qui s’est déroulé à Tonneins (Lot et Garonne) les 16 et 17 septembre 2017, pour tenter de comprendre cet engouement.
Le salon réunissant des kinésiologues, des énergéticiens, des médiums, était organisé pour la troisième année consécutive par une litothérapeute et voyante. Egalement propriétaire d’une boutique qui, selon elle, ne désemplie pas, elle attribue son succès au fait que « les gens sont de plus en plus désespérés et espèrent trouver des solutions, des réponses à leurs maux… ».
Fabien Aubat, psychiatre à Agen, explique l’attrait pour les pratiques ésotériques par le « délitement de l’Église conventionnelle ». Fortement hiérarchisée, elle ne répond plus aux besoins des personnes en quête de sens qui préfèrent se fabriquer elles-mêmes une spiritualité moins contraignante.
Quant à Micel Durenque, président du Conseil de l’ordre des médecins du Lot et Garonne, il assimile les voyants, rebouteux et autres magnétiseurs à des « marchands de rêves ». Selon lui, « ces croyances sont le fruit de gens en difficultés. Il est confortable de se réfugier derrière un rêve lorsque tout va mal. En situation de mal-être, il suffit que quelque chose vous redonne confiance. Ces pratiques sont pour moi un simple effet placébo ».
(Source : Sud-Ouest, 14.09.2017)