Nouvelle condamnation pour un thérapeute lyonnais

Un thérapeute lyonnais, purgeant déjà une peine de douze ans d’emprisonnement pour viols et agressions sexuelles sur six femmes, dont une mineure de 15 ans, a été condamné à huit ans de prison par la cour d’assises du Rhône pour le viol d’une autre victime. Six années de cette nouvelle peine ont été confondues avec la précédente prononcée en 2018. La Cour a en outre ordonné un suivi « socio-judiciaire » de cinq ans. L’homme avait aussi été condamné à une interdiction définitive d’exercer sa profession lors de son premier procès.

La jeune femme, aujourd’hui âgée de 27 ans, avait porté plainte en 2018 pour des faits s’étant déroulés en 2014. C’est après avoir lu dans la presse le compte rendu du procès des six autres victimes qu’elle avait osé franchir le pas.

L’homme qu’elle consultait en tant qu’ostéopathe lui avait proposé une méthode nouvelle, pour résoudre des problèmes d’ordre personnel. Le « contexte médical » avait mis la jeune femme en confiance, et c’est lors de ces séances que l’homme a profité de sa vulnérabilité de la jeune femme pour abuser sexuellement d’elle.

D’origine colombienne, venu en France en tant que danseur, l’homme s’était reconverti à l’âge de 30 ans dans la naturopathie à laquelle il prétendait avoir été formé en Colombie. Multicarte, il proposait aussi des « soins bio énergétiques cellulaires » et des séances d’ostéopathie. Lors du procès qui s’était tenu en 2018, il avait prétendu que les actes de nature sexuelle subis par ses patientes étaient des « gestes médicaux mal interprétés ».

Cependant l’expertise psychiatrique ordonnée lors du dernier procès pointe chez ce thérapeute un « fonctionnement psychique de nature perverse où sa position d’autorité professionnelle sert son emprise sur la victime observée comme vulnérable » et conclut qu’il aurait « exercé sans aucun cadre déontologique en se saisissant de la vulnérabilité de sa clientèle pour assouvir ses pulsions sexuelles personnelles ».  

(Sources : Sud-Ouest, 15.03.2022 & Lyon Capital, 28.04.2018)

  • Auteur : Unadfi