Au terme de neuf ans d’instruction, Claude Sabbah, ancien médecin et inventeur de la Biologie totale, va être jugé par le tribunal correctionnel de Montpellier. Cette procédure fait suite à la plainte d’une femme dont le mari, atteint d’un cancer, est décédé après avoir abandonné tout traitement pour se conformer aux préceptes de la Biologie totale. Dans ce procès, l’Unadfi s’est portée partie civile.
La méthode de Claude Sabbah s’appuie sur les croyances du médecin allemand Ryke Dirk Hamer postulant que toute maladie trouverait sa cause dans un choc psychoaffectif enfoui, un « conflit ». Il suffirait de raviver la mémoire pour qu’un patient guérisse définitivement. Claude Sabbah prétend que sa méthode viendrait à bout de toutes les pathologies même graves comme le cancer ou le sida.
Fervent opposant à la médecine conventionnelle, Claude Sabbah a réussi à faire des émules. Depuis plusieurs années il transmet sa théorie à travers des cours et des supports qu’il fait grassement payer. Pourtant, Claude Sabbah n’est convoqué devant le tribunal correctionnel que pour « publicité mensongère ». Alain Caumont, président de l’ADFI Hérault, regrette « qu’aucun lien n’ait pu être établi » entre Claude Sabbah et la personne décédée. Il espère que ce procès puisse mettre en garde les victimes potentielles.
Claude Sabbah a demandé un report d’audience en raison de son état de santé. « Le père de la Biologie totale n’a peut-être pas encore réglé tous ses conflits internes… »
Source : La Marseillaise, Marine Desseigne, 29.09.2014