Un maître de yoga bordelais de 63 ans a été reconnu coupable de viols sur quatre jeunes femmes, dont la fille de son ancienne compagne, par la cour criminelle de la Gironde.
Richard Sada a été condamné à 14 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux tiers. L’accusé, qui se présentait également comme karatéka, psychothérapeute et coach sportif, a toujours nié les faits, affirmant qu’il s’agissait de relations consenties. Le tribunal a, pour sa part, estimé que les actes sexuels avaient été commis « sans consentement et sous emprise psychologique ».
Les avocats des victimes ont souligné les mécanismes d’emprise mentale utilisés par le sexagénaire, décrivant comment il ciblait des personnes vulnérables et les conditionnait. Une des victimes a témoigné de son « enfermement dans le silence » et du sentiment d’avoir été « dépossédée de son corps ».
La défense a plaidé l’acquittement, arguant que « ce qui est moralement condamnable n’est pas nécessairement pénalement répréhensible ». Les avocats ont remis en question la notion d’emprise, la qualifiant « d’argument passe-partout ».
Outre la peine de prison, Richard Sada s’est vu interdire d’enseigner le yoga et le karaté, et a été inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Il a été incarcéré à l’issue de l’audience.
(Source : Sud-Ouest : 06.11.2024)
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