Vers la fin des écoles religieuses illégales ?

Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec, a déposé devant l’assemblée nationale un projet de règlement prévoyant d’encadrer l’enseignement à domicile, projet qui devrait entrer en vigueur le 1er juillet 2019.

Le projet de loi prévoit l’enseignement d’un « contenu minimal d’apprentissage enrichi » basé sur les programmes des écoles québécoises et l’obligation des examens ministériels, le but étant que tous les enfants aient accès à un enseignement de qualité. Ce projet devrait mettre fin au développement des écoles religieuses illégales ou clandestines. Le gouvernement précédent avait déjà fait adopter, l’année dernière, un projet de loi permettant de sévir contre les écoles religieuses, sans empêcher toutefois que des enfants scolarisés à domicile migrent vers elles.

En outre de nouvelles dispositions administratives vont permettre de retrouver plus facilement les enfants échappant au système scolaire québécois. Ainsi, les données de l’assurance maladie pourront être croisées avec les inscriptions dans les écoles. Selon le ministère de l’Education, environ 5 000 enfants québécois seraient scolarisées à la maison.

Le Québec a connu plusieurs cas d’écoles religieuses illégales ou clandestines comme par exemple celle du mouvement sectaire Lev Tahor1. Le groupe était implanté dans les Laurentides avant de fuir le pays, faisant face à des accusations de négligence, de maltraitance et d’absence de scolarisation par le tribunal de jeunesse.

(Sources : La Presse, 27.03.2019 & Le Journal du Québec, 27.03.2019)

1. Lire l’ensemble des articles sur Lev Tahor : https://www.unadfi.org/mot-clef/lev-tahor/