Autorités et acteurs de la prévention semblent s’accorder pour souligner le rôle positif des parents et de l’école dans la prévention de la radicalisation et du terrorisme.
La société civile multiplie des initiatives de prévention. Certaines associations, dont des ADFI, ont intégré les cellules préfectorales de prévention de la radicalisation, constituées de représentants du parquet, de la Ville et du rectorat pour examiner et orienter les dossiers.
Le gouvernement a pris différentes mesures initiées par les ministères de l’Intérieur, de l’Education nationale et du Secrétariat d’Etat chargé des familles.
Ministère de l’intérieur
Près de trois semaines après les attentats perpétrés contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo, une policière et un supermarché casher à Paris, le gouvernement a ouvert le site www.stop-djihadisme.gouv.fr, dont l’objectif est d’informer le grand public sur les moyens de lutter « contre l’embrigadement jihadiste ». Didactique, ce site comprend quatre grandes parties : « comprendre la menace terroriste », « agir » avec l’action de l’Etat, « décrypter la propagande jihadiste » et « se mobiliser ».
Ce site offre notamment une vidéo de deux minutes qui décortique la propagande jihadiste, en usant de messages forts sur le mode info-intox : « Ils te disent : sacrifie toi à nos côtés, tu défendras une juste cause. En réalité, tu découvriras l’enfer sur terre et tu mourras seul, loin de chez toi ».
Stop-djihadisme s’adresse à tous et notamment à l’entourage de potentielles victimes. Il indique les signes les plus courants susceptibles d’alerter les proches. Il propose également des entrées pour comprendre la menace terroriste.
Le Premier ministre, Manuel Valls, a aussi annoncé une série de mesures dont le « renforcement des moyens dédiés à la surveillance du cyberjihadisme et aux enquêtes relatives aux délits commis sur Internet » et l’ « intensification du travail avec les opérateurs internet, y compris dans le cadre européen. »