​Prévention et mesures gouvernementales

Autorités et acteurs de la prévention semblent s’accorder pour souligner le rôle positif des parents et de l’école dans la prévention de la radicalisation et du terrorisme.

La société civile multiplie des initiatives de prévention. Certaines associations, dont des ADFI, ont intégré les cellules préfectorales de prévention de la radicalisation, constituées de représentants du parquet, de la Ville et du rectorat pour examiner et orienter les dossiers.

Le gouvernement a pris différentes mesures initiées par les ministères de l’Intérieur, de l’Education nationale et du Secrétariat d’Etat chargé des familles.

Ministère de l’intérieur

Près de trois semaines après les attentats perpétrés contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo, une policière et un supermarché casher à Paris, le gouvernement a ouvert le site www.stop-djihadisme.gouv.fr, dont l’objectif est d’informer le grand public sur les moyens de lutter « contre l’embrigadement jihadiste ». Didactique, ce site comprend quatre grandes parties : « comprendre la menace terroriste », « agir » avec l’action de l’Etat, « décrypter la propagande jihadiste » et « se mobiliser ».
Ce site offre notamment une vidéo de deux minutes qui décortique la propagande jihadiste, en usant de messages forts sur le mode info-intox : « Ils te disent : sacrifie toi à nos côtés, tu défendras une juste cause. En réalité, tu découvriras l’enfer sur terre et tu mourras seul, loin de chez toi ».
Stop-djihadisme s’adresse à tous et notamment à l’entourage de potentielles victimes. Il indique les signes les plus courants susceptibles d’alerter les proches. Il propose également des entrées pour comprendre la menace terroriste.
Le Premier ministre, Manuel Valls, a aussi annoncé une série de mesures dont le « renforcement des moyens dédiés à la surveillance du cyberjihadisme et aux enquêtes relatives aux délits commis sur Internet » et l’ « intensification du travail avec les opérateurs internet, y compris dans le cadre européen. »

Lire la suite

Atteinte à l’égalité des chances de guérison

Intervention de Laurent Chambaud, directeur de l’Ecole des Haute Etudes en Santé Publique de Rennes (France) lors de la conférence de la FECRIS, à Bruxelles, le 24 mars 2014. 

Analyser l’impact des dérives sectaires sur l’égalité face à la santé et la perte de chances face à la guérison n’est pas une entreprise aisée et mon propos ne sera pas de proposer une démarche qui permettrait de catégoriser les projets thérapeutiques entre ceux qui sont a priori dangereux et ceux qui ne le sont pas. Cette démarche a déjà été tentée par la Miviludes, les associations de victimes des dérives sectaires ou les enquêtes parlementaires. Je tenterai plutôt dans un premier temps de replacer ces tentatives sectaires dans les nouveaux paradigmes de la santé et d’analyser dans ce contexte la notion de « perte de chances » puis de souligner les aspects particuliers et nouveaux de l’information en santé, et enfin d’axer les défis particuliers dans le domaine de la formation des cadres du système de santé de notre pays.(…)

Lire la suite

Un temple mormon sort de terre au Chesnay

Le premier temple mormon de France est en cours de construction dans la ville du Chesnay (78). Le chantier s’étend sur 7.000 mètres carrés de terrain, non loin du château de Versailles. Le projet prévoit également une résidence hôtelière pour accueillir les fidèles, un parking souterrain et des jardins ouverts au public.

Lire la suite

Pour Georges Fenech, l’État doit pouvoir compter sur la Miviludes et les associations de victimes pour la prévention

Georges Fenech, président du groupe d’étude sur les sectes de l’Assemblée nationale, a appelé les pouvoirs publics à s’appuyer sur l’expertise de la Miviludes et des associations de victimes pour prévenir la radicalisation des jeunes candidats au jihad.
Lire la suite

Le préfet Pierre N’Gahane fait un point

Le préfet Pierre N’Gahane, Secrétaire général du Comité interministériel de prévention de la délinquance (CIPD) est plutôt satisfait du fonctionnement de la plateforme téléphonique mise en place fin avril 2014. Un psychologue et six réservistes de la police, spécialistes de l’antiterrorisme, se relaient à l’accueil du numéro vert. Ils trient les cas selon des indicateurs précis, sur une échelle de un à quatre.
Lire la suite

Secticide a vingt ans

L’association Secticide, association de luttre contre les dérives sectaires située à Verdun (55), a fêté son vingtième anniversaire. À cette occasion, sa présidente, Lucienne de Bouvier de Cachard, a organisé une conférence à Belleville-sur-Meuse (Meuse). Elle y a accueilli Serge Blisko, président de la Mivildes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), qui a profité de sa présence dans la région pour installer, à la préfecture de Bar-le-Duc, un sous-groupe d’action de prévention des dérives sectaires.
Lire la suite

Entre prévention et répression

Depuis l’ouverture de la plateforme dans le cadre du plan, mis en place par le gouvernement le 29 avril dernier, 24 candidats au djihad ont été signalés, dont cinq qui ont déjà quitté le territoire français. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a indiqué qu’il s’agissait de huit femmes et seize hommes âgés entre 14 et 34 ans.
Le ministre de l’Intérieur indique qu’au total, 285 français seraient engagés sur les théâtres des opérations en Syrie, soit une hausse de 75% dans les six derniers mois. Il fait état de 120 autres qui seraient en transit, d’une centaine rentrés en France et de 25 tués sur place.

Les réelles intentions de ces jeunes seraient de « faire de l’humanitaire » pour les jeunes filles, de « combattre » pour les jeunes hommes. Ces jeunes appellent leurs proches pour leur signifier qu’ils ne reviendront pas car la France est un « pays de mécréants ». Mais l’endoctrinement est maîtrisé, la parole contrôlée.

Sept d’entre eux ont été placés en garde à vue à Strasbourg. Prétextant des vacances, ces jeunes âgés de 23 à 25 ans, issus du même quartier, seraient partis en Syrie en décembre 2013. Pour le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, leur sort est clair : si « ils sont en lien avec une entreprise terroriste, (…) ils seront remis à la justice ». Les sept jeunes devraient donc, selon toute vraisemblance, être mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », infraction passible d’une peine de dix ans de prison et de 225000 euros d’amende. L’un de leurs avocats dénonce une « dérogation de droit commun », « on les arrête pour une infraction à commettre ».

Les services de renseignements craignent que ces jeunes de retour ne commettent des actes terroristes en France. Pour Marc Trévidic, juge antiterroriste qui enquête sur les filières islamistes radicales, les associations peuvent être une solution de prévention pour tenter de démotiver d’éventuels candidats au départ. Il déplore la baisse des subventions. Il n’est pas opposé à la création de nouvelles infractions comme un délit obstacle, soit l’interdiction pour un français d’aller combattre ou de s’embrigader à l’étranger sans autorisation ou encore un délit à part pour ceux qui enfreindraient l’interdiction administrative d’aller en Syrie.

Quant à Mathieu Guidère, professeur d’islamologie à l’université de Toulouse, il estime que si ces individus reviennent, c’est qu’ils ont échoué dans leur projet. Pour ne pas en faire des terroristes, « mieux vaut les considérer comme des victimes de dérives sectaires ».

Dounia Bouzar, anthropologue, créatrice du Centre de Prévention contre les dérives sectaires liées à l’Islam (CPDSI) trouve le volet prévention du plan du gouvernement novateur. Elle a formé les écoutants du numéro vert de la plateforme.

En composant le Numéro Vert, les familles peuvent :
 

Lire la suite

L’Etat a-t-il eu raison d’accorder une subvention à la mission Salut et Guérison

La Direction de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (DJSCS) de la Réunion a accordé une subvention de 15 000 euros à l’ARJEF (Action Réunion jeunesse enfance famille) dans le cadre d’une aide pour un programme de rénovation d’un centre d’hébergement de l’association. Or l’ARJEF ne cache pas son appartenance à la Mission Salut et Guérison, une Assembléee de Dieu. Les uns estiment que cet argent servira à financer un centre de vacances ouvert à tous, les autres y voient le financement d’un culte controversé.

Lire la suite