Que sait-on de ? Tabitha’s Place

Communauté religieuse fondamentaliste qui prétend vivre d’après une lecture littérale de la Bible. Créée aux Etats-Unis dans les années 70, elle s’est implantée en France, à Sus (Pyrénées-Atlantiques) en 1983.


Les membres se présentent comme les élus, les vrais chrétiens, qui seuls échapperont au jugement dernier. Le monde extérieur représentant l’enfer.
La communauté vit repliée sur elle-même selon des règles de vie strictes. La télévision et les journaux sont interdits. Elle refuse la médecine traditionnelle et la vaccination car elle estime quemener une vie saine assure, avec la prière, la meilleure des préventions contre la maladie.
Les enfants ne sont pas scolarisés, car l’école officielle est considérée comme pervertie. Ils vont en cours le matin dans l’école du groupe et aident les adultes le reste de la journée. Selon la doctrine du groupe, les adultes seront rachetés de leurs pêchés par les enfants. L’éducation est stricte avec des châtiment corporel. Afin qu’ils restent dans le droit chemin, il faut leur inculquer la discipline par exemple en les frappant de coups de baguette, afin d’écarter la folie qu’il y a en eux.
Le groupe possède une structure hiérarchisée. Les dirigeants arrangent les mariages au sein de la communauté. Les hommes sont considérés comme supérieurs aux femmes, car d’après la Bible, ils furent créés en premier. Les femmes leurs doivent donc obéissance.
Les revenus de la communauté proviennent de la fabrication de meubles ainsi que de la culture de produits biologiques. La vente de leur pain sur les marchés représente la seule occasion de sortie pour les membres du groupe, et constitue également un mode de recrutement.

En 1997, un bébé de 19 mois est décédé faute de soins. En octobre 2001, les parents, tous deux adeptes, ont été condamné par la cour d’assises des Hautes Pyrénées à 12 ans de réclusion criminelle pour « privation d’aliments et de soins ayant entraîné la mort ».
A la suite de ce drame, le procureur de la République a mis en place des mesures d’assistance éducative (AMEO) et de suivi des enfants dans la communauté de Sus ainsi que des ordonnances de placement dans le but de mettre les enfants en contact avec le monde extérieur et de leur permettre de « découvrir la réalité du monde dans lequel ils doivent vivre ».
En mars 2002, la cour d’appel de Pau a condamné 19 adeptes à six mois de prison avec sursis pour soustraction aux obligations légales des parents ( refus de scolarisation et de vaccination notamment).