Les multiples visages du protestantisme

Le protestantisme recouvre un nombre important d’églises. Quelles sont ses branches originelles ? Comment situer les églises évangéliques dans la galaxie protestante ?

Les églises luthériennes et réformées sont aujourd’hui inscrites dans le protestantisme historique. Elles trouvent leurs origines dans les conceptions réformatrices de Martin Luther au Nord de l’Europe (Suède et Danemark notamment), de celles d’Ulrich Zwingli à Zurich et enfin de celles de Jean Calvin en France et à Genève. Mais d’autres mouvements protestants naquirent dès les origines de la Réforme. C’est le cas des anabaptistes dont naîtront plusieurs communautés comme celle des mennonites.

Parallèlement, l’anglicanisme voit le jour en 1534 suite à la décision du roi d’Angleterre Henri VIII souhaitant rompre avec Rome pour des raisons plus politiques que théologiques.
Très anciens également, les mouvements de « réveil » chrétien qui donnèrent naissance à certaines églises dites « évangéliques » comme les églises baptistes dont les origines remontent au début du XVIIe siècle.

Un siècle plus tard naissaient les méthodistes dans le contexte d’un renouveau religieux au sein de l’Église anglicane. Ce mouvement est aujourd’hui le deuxième mouvement protestant aux États-Unis.

Contrairement aux luthéro-réformés, les évangéliques laissent une place centrale à la conversion personnelle, qui se manifeste par un baptême à l’âge adulte, et à l’évangélisation.
Ce sont les derniers nés issus du protestantisme qui connaissent aujourd’hui l’ascension la plus fulgurante. Pentecôtistes et néopentecôtistes appartiennent au mouvement chrétien de Pentecôte caractérisé par l’attachement à l’Esprit Saint capable de susciter des signes particuliers comme le chant en langues ou la guérison. Ces églises se sont développées sur tous les continents.

(Source : La Croix, 20.01.2018)