Les mouvements millénaristes

L’eschatologie est au centre de nombreux mouvements. Les plus attachés à cette croyance sont les Adventistes du septième jour et les Témoins de Jéhovah.

Les deux mouvements craignent la bataille entre Dieu et Satan. Ils sont tous deux attachés à la parole écrite de Dieu. Musique, art et littérature doivent être d’inspiration divine et respecter une interprétation littérale de la Bible. Ils trouvent leurs origines dans les enseignements de William Miller, un prédicateur américain qui avait prédit l’avènement de Jésus sur Terre entre 1843 et 1844. Rien ne s’étant passé, certains disciples de Miller partirent et d’autres, les actuels Adventistes, restèrent. Ces derniers affirmèrent que, quoi qu’invisible, le Christ était de retour et avait entamé une période de jugement de l’humanité.

Quand il fonda les Témoins de Jéhovah en 1909 à New York, Charles Taze Russel était fortement influencé par William Miller. Il décréta que l’Armageddon, bataille cosmique finale, aurait lieu dans un avenir proche et que seuls les plus fidèles à Dieu pourraient aller au ciel avec le Christ.

De nos jours, les Témoins de Jéhovah, accaparés par un prosélytisme acharné et persuadés que tous les pouvoirs terrestres sont l’oeuvre de Satan, ne participent pas à la vie politique, sociale ou citoyenne.
Ben Carson, qui était il y a peu dans la course à l’investiture présidentielle américaine, est adventiste. Fidèle à ses croyances, il a une vision créationniste de la naissance de la terre et de l’humanité.
Concernant leur engagement dans l’humanitaire, il semblerait que ces fidèles obnubilés par la fin des temps soient davantage enclins à oeuvrer pour échapper à l’apocalypse qu’à faire le bien dans le monde.

(Source : The Economist, 24.04.2016)