Espagne / Sea, sex and sectes

Les Canaries (Espagne), et plus particulièrement l’île de Tenerife, semblent être devenues le territoire des mouvements à caractères sectaires. Le fléau de la crise économique explique sans doute cette prolifération.


À Tenerife, il y a un peu plus d’une semaine, des animaux ont été retrouvés morts, présentant d’évidents signes de mutilation. Bien que les enquêtes soient encore en cours, tout semble indiquer qu’il s’agit de sacrifices dans le cadre de rituels qui s’apparentent à ceux de la Santeria et de Palo Congo. Il est difficile de déterminer le nombre d’adeptes de Palo Congo à travers le monde. Son système de croyance est fondé sur deux grands principes : la croyance dans les pouvoirs offerts par Mère Nature et la vénération des esprits de leurs ancêtres. Le culte et la pratique de Palo se dérouleraient sur un autel, dans un espace contenant une terre sainte consacrée, des restes humains et d’autres objets ou biens. Ce lieu de culte serait habité par l’esprit d’une personne morte agissant comme un guide pour toutes les activités qui s’y déroulent.

Il y a également les Sœurs de Halo Belzébuth. Ce groupe, exclusivement féminin, a son siège dans le sud de Tenerife, dans la ville d’Arona. Ces femmes vénèrent Astaroth, un démon qui se distingue par sa couronne et le serpent qu’il tient dans une main tout en galopant sur un chien.

Les Enfants de Dieu, fondé en 1919 par David Berg, ont une communauté à Tenerife.

Ordo Illuminatorum est également installés sur l’île ; avec sa cinquantaine d’adeptes « obsédés » par le tantrisme, ce groupe est connu pour ses tendances marquées à l’extrême droite. Il serait une dissidence d’OTO, Ordo Templis Orientis. Son rituel repose principalement sur « le sexe et les orgies où le sadisme prédominent ».

Le Satori est un autre culte qui se pratique à Tenerife. Le groupe, basé à Santiago del Teide, est dirigé par une femme d’origine russe. Il est composé d’une centaine d’adeptes, connus pour arborer le signe SSS : soleil, sexe et sang.

L’île abrite aussi l’association Sukyo Mahikari, considérée comme un mouvement sectaire destructeur. Les adeptes sont incités à refuser toute aide ou médicament de la médecine officielle. Leurs pratiques sont conçues pour laver le cerveau des adeptes et obtenir un contrôle total sur eux.

Ces exemples ne sont qu’un aperçu de l’activité sectaire de la région. Ces organisations représentent un danger pour leurs membres, bien sûr, mais aussi pour l’ensemble de la société. Beaucoup de ces groupes sectaires sont sous le contrôle des Forces de sécurité de l’État. Mais il paraît difficile de les contenir d’autant qu’ils ne s’affichent pas en tant que tels.

(Source : diariodeavisos.com, 13.04.2014)