La Ligue des droits de l’Homme estime dangereuse la légitimation des PSNC

Dans un communiqué publié le 22 février 2021, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) alerte sur la tenue d’un colloque organisé par l’Agence des médecines complémentaires et alternatives (A-MCA), une structure née en septembre 2020 qui a pour objectif de « favoriser la réflexion, l’expérimentation, l’action et la formation en faveur de l’intégration cohérente, structurée et sécurisée des médecines complémentaires et alternatives ».

Cette agence souhaite « rapprocher les positions de la médecine scientifique, de l’État, des structures de vigilance des phénomènes sectaires, de celles de pseudo-médecines alternatives ».

La Ligue s’inquiète de la légitimation de pratiques parfois liées à la sphère sectaire, une association qui a largement été détaillée dans le rapport du Sénat « Dérives thérapeutiques et dérives sectaires : la santé en danger », sorti en 2013. Légitimation déjà entamée par la tenue de plusieurs journées d’études ayant bénéficié de l’appui de ministres ou anciens ministres, ainsi que de députés et élus régionaux.

La LDH exprime, en outre, son inquiétude quant à l’évolution de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) qui risque de se voir retirer la problématique des dérives sanitaires au profit du ministère de la Santé, largement influencé, selon la Ligue, par « des entrepreneurs de ces médecines alternatives ».

C’est pourquoi la LDH alerte les élus et demande « au président de la République et au ministre des Solidarités et de la Santé de ne pas cautionner des opérations visant à officialiser des pratiques non reconnues par les instances de santé. »

(Source : Communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme, 22.02.2021)

  • Auteur : Unadfi