Le véganisme une quasi religion ?

Parmi les pratiques alimentaires excluant la consommation de denrées animales, le véganisme connaît une popularité sans précédent. Ses adeptes refusant l’utilisation de tout produit d’origine animale adhèrent à ce courant pour diverses raisons : bienfaits pour la santé, crainte de l’alimentation industrielle. Mais le motif éthique est celui qui prédomine : pour les végans l’exploitation et la souffrance animale sont inacceptables. Considérant l’animal comme l’égal de l’homme, ils sont souvent proches des antispécistes.

Rappelant le lien entre l’identité religieuse et l’alimentaion, le théologien allemand Kai M. Funkschmidt soutient que le véganisme éthique dans sa vision du monde posséderait beaucoup de similitudes avec une religion. Les règles alimentaires peuvent en effet servir à consolider l’identité religieuse du croyant en marquant son appartenance au groupe et sa distinction avec les non-croyants.

Entre véganisme et religion, Kai M. Funkschmidt identifie plusieurs caractéristiques résumées par Jean-François Mayer en plusieurs points :

• Salut individuel et guérison : d’après des publications végans, ce mode alimentaire aurait des effets bénéfiques spectaculaires sur la santé.

• Salut universel : selon les végans, la fin de l’exploitation animale serait le préambule à l’avènement d’un monde pacifique.

• Conversion : l’adoption de l’alimentation végan marque le passage d’un mode de vie erroné à un mode de vie juste.

• Prétention à une validité universelle : une vie éthique passe par l’adoption du véganisme. Par leur combat contre l’exploitation animale, ils se considèrent dans la continuité des abolitionnistes.

• Sens de la mission : prosélytes, les végans s’activent sur Internet, dans la presse, pour propager leurs idées et convertir à leur cause de nouveaux adeptes.

(Sources : cath.ch, 31.08.2017 & Orbis, 12.01.2016)