Ils sont informaticiens ou étudiants et appartiennent à la Wicca, un mouvement païen polythéiste qui rassemble plusieurs adeptes dans les forêts franciliennes.
Il n’existe pas de communauté wiccane unifiée. La majorité des adeptes pratiquent en solitaire. Nyusha, 21 ans, étudiante en BTS tourisme est une wiccane. Elle est persuadée que la déesse Isis l’a aidée à passer son partiel de russe, en plaçant une incantation écrite sur un bout de papier placé sous son oreiller.
Son mentor, Xavier, « a parlé à Cernunnos », une divinité gauloise aurait pris en charge son mal-être… La divinité lui aurait répondu qu’il « s’était adressé à la bonne personne mais qu’il ne pourrait lui ôter ce problème qu’au moment de sa prochaine vie. » Depuis ce jour, il croit fermement à la réincarnation.
Il existe néanmoins des groupes, appelés « coven », constitués d’une dizaine de wiccans. Ces cercles sont discrètement organisés dans différents espaces verts parisiens. Les wiccans préfèrent rester discrets : « Nous craignons le jugement de la société (…) mais finalement les gens sont beaucoup plus tolérants qu’on ne le croit », explique Xavier.
Joël, ou Sarac’h de son nom wiccan, craint une instrumentalisation de leur croyance par l’extrême droite : « Ces gens cherchaient à mettre en valeur une religion d’ici et ils ont choisis la Wicca car ses origines sont européennes. »
En France, le Cercle initiatique de la Licorne Wicca occidentale a marqué les mémoires lors du suicide de ses trois responsables en 1995.
(Source : Street Press, 02.06.2015)