Une séance d’information chez Landmark

Un journaliste du Journal de Montréal s’est rendu à une séance d’information de Landmark1, un groupe de développement personnel. Fondé en 1991 par un ancien scientologue, l’association est connue pour ses dérives dénoncées dans un grand nombre de témoignages.

Landmark a pourtant toujours pignon sur rue à Montréal et organise régulièrement des séminaires ou des formations pour des compagnies privées. Le journaliste a participé à une séance d’information à laquelle les adeptes invitent des nouvelles personnes pour leur faire découvrir les bénéfices de Landmark. Un « forum leader » y présente les bénéfices du groupe, il parle de leadership, de guérison par la pensée et de paix intérieure, mais le journaliste compare ce discours à de la psycho-pop2. Des adeptes viennent ensuite témoigner des bienfaits apportés par le groupe dans leur vie : une femme avouant que grâce à Landmark elle a pu pardonner à ses frères qui l’avaient agressée. D’autres vantent les changements positifs dans leur vie amoureuse ou professionnelle.

A la fin de la séance, les invités sont incités à s’inscrire au « Forum », réunion où les néophytes sont enfermés pendant trois jours pour partager leur expérience de vie. Plusieurs adeptes tenteront de convaincre le journaliste de s’inscrire, une adepte lui avouant même avoir poussé son fils de 17 ans à rejoindre le groupe. En effet Landmark propose une version de ces réunions pour les enfants et les adolescents au prix de 150 dollars, comme pour les adultes.

Sorti de la séance avec la simple impression d’un groupe de personnes déconnectées venues chercher du réconfort, hypnotisées par de beaux discours, il réalisa a posteriori que l’endoctrinement des enfants, les exigences financières, l’organisation hiérarchique et la pensée magique constituaient de véritables dérives sectaires.

(Source : Le Journal de Montréal, 13/09/2017)

1. Lire sur le site de l’UNADFI, Que sait-on de ? Landmark Education : https://www.unadfi.org/groupe-et-mouvance/descriptif-6

2. On parle de « psychologie populaire » ou de psycho-pop (de l’anglais pop psychology) pour désigner, généralement avec une connotation négative, des concepts de psychologie exposés dans des ouvrages ou des médias dits « grand public », qui ont éventuellement des bases scientifiques valides mais qui, simplifiés à l’extrême ou déformés, s’avèrent parfois plus proches de la pseudo-science que de la véritable vulgarisation scientifique. (Source : Wikipédia)