Elle s’était désinscrite de l’Ordre des psychologues du Québec en juin 2021. L’ex-psychologue, qui croyait que ses patients pouvaient être possédés par le démon et que seuls la prière ou l’exorcisme pouvaient traiter ce type de trouble, a été reconnue coupable de 12 chefs d’accusation, pour des faits s’étant déroulés entre 2017 et 2021.

Anciennement superviseure de stage au sein de l’Institut Victoria de Montréal, elle avait affirmé auprès de doctorants internes en psychologie que certains patients ne pouvaient « être traités en psychologie en raison du fait qu’ils sont possédés par des ‘entités pathologiques’ telles que le « démon », le ‘diable’ ou les ‘forces de la noirceur’ ». Elle leur enseignait également que les prêtres étaient les seuls à même d’aider ces patients par la pratique d’un exorcisme. Il était même dangereux, selon elle, qu’un psychothérapeute prenne en charge ce type de patients, « parce qu’ils pourraient vouloir lui jeter des sorts ».

Certains des étudiants supervisés par l’ex-psychologue, perturbés par ce type de propos, en sont venus à se questionner « sur leurs choix professionnels ou sur leurs aptitudes à exercer la profession ». Elle relayait également des propos anti-vaccination et n’hésitait pas à partager les théories du complot auxquelles elle adhérait.

« Les gestes posés par l’intimée sont sérieux et préoccupants. Elle a manqué d’objectivité, d’intégrité et de modération à de nombreuses reprises dans l’exercice de sa profession », dénonce le conseil de discipline de l’Ordre des psychologues du Québec, qui a condamné l’ex-psychologue à six mois de radiation ainsi qu’à 15 000 dollars de frais d’expertise.  

(Source : journaldemontreal.com, 26.04.2023)