Trois sœurs et un ancien fidèle de la communauté Catholique Unis pour la Vie affirment avoir été victimes de violences et d’agressions sexuelles au sein du groupe. Les trois sœurs reprochent, en outre à l’Eglise catholique de n’avoir rien fait alors que des prêtres auraient su que des enfants étaient maltraités.
Née d’un groupe hippie dans les années 1970, cette communauté californienne s’est donnée pour mission de « soutenir l’Église catholique dans sa mission de restauration des principes moraux de la loi naturelle et de la Révélation divine ». Au fil des année, elle est devenue l’un des groupes anti-avortement les plus virulents des Etats-Unis.
Mais cette façade vertueuse aurait caché, selon les sœurs anciennes membres du groupe, non seulement des violences sexuelles, mais aussi des violences morales et une vie sous contrôle.
Les sœurs racontent la scolarisation à domicile, les manifestations contre l’avortement et le prêche de la chasteté. Selon elles, les images d’enfants heureux qui figuraient dans leurs magasines servaient pour collecter des fonds, mais dans les faits les enfants auraient été séparés de leur famille.
Deux des trois sœurs ont porté plainte. L’une d’elle a été abusée par l’ancien dirigeant du groupe, décédé en 2011, tandis que la seconde l’aurait été à plusieurs reprises par l’actuel responsable et d’autres hommes du groupe.
La troisième sœur, qui a décidé de ne pas poursuivre la communauté en justice, a été abusée sexuellement à l’âge de huit ans. Lorsqu’elle s’est confiée à d’autres membres, ils lui ont intimé l’ordre de se taire pour éviter de ruiner de vie d’autres familles et ne pas nuire à la réputation du groupe. Selon elle, la faute incomberait toujours aux victimes.
Les sœurs ont également assisté à de violentes thérapies de conversion au cours desquelles des hommes homosexuels étaient battus. Elles-mêmes auraient été humiliées en public ou giflées pour avoir porté de l’eye-liner.
C’est une photo de l’actuel dirigeant prise lors d’une conférence de jeunes catholiques pour les enfants qui a décidé les trois femmes à rendre leur histoire publique.
(Source : NBS Bay Area, 31.08.2023)