Jin-Gang-Dhyana , également connu sous le nom de Bouddhisme ésotérique du Tantra sacré est une organisation sectaire située en Tasmanie (Australie) à sa création en 1991 mais qui a depuis ouvert des succursales à Hong Kong, au Canada, en Nouvelle-Zélande et aux Etats-Unis.
Depuis de nombreuses années, le groupe bénéficie d’une certaine notoriété auprès des politiques et des médias locaux. Cette popularité rend difficile pour les anciens adeptes de faire entendre leurs expériences au sein du groupe qu’ils considèrent comme ayant un fonctionnement sectaire et exerçant une emprise sur ses adeptes.
Les adeptes du groupe soutiennent que leur leader, qu’ils appellent Maître Wang, serait un « Bouddha vivant » qui sait tout sur l’univers. Ils s’en remettent à lui pour les décisions les plus importantes de leurs vies. De son vrai nom Wang Xin De, Maître Wang est un ancien professeur d’arts martiaux qui déclare avoir des dons de guérison. Il pourrait aider les personnes paralysées à marcher ou encore faire disparaître les tumeurs du sein. Il a créé Jin-Gang-Dhyana en 1991 en Tasmanie et progressivement le groupe a acquis dans la région un important portefeuille immobilier. Il souhaite même y développer le plus grand temple bouddhiste de l’hémisphère sud. Le groupe est régi par de nombreux principes notamment ne jamais poser de questions et le secret absolu sur les enseignements. Les adeptes doivent rédiger des rapports réguliers à Maître Wang sur la manière dont ils appliquent les apprentissages spirituels dans leur vie quotidienne, ainsi que sur les décisions qu’ils vont être amenés à prendre et qui pourraient nécessiter l’avis ou la permission du gourou. Face aux accusations de secte, le gourou met en avant ses liens avec le Parti communiste chinois comme preuve de sa légitimité.
Le journal australien ABC a recueilli le témoignage d’une mère ayant été membre du groupe et dont le fils y est encore. Elle raconte comment elle doit demander la permission du gourou pour voir ou s’entretenir avec son fils. Maître Wang met plusieurs semaines à répondre à ses demandes. Les échanges avec son fils se limitent aujourd’hui à des conversations sur ses finances ou ses études spirituelles. Il vante la doctrine du groupe qui aurait réussi à soigner ses problèmes de santé mentale. Il a récemment eu une otite due, selon le gourou, aux interactions avec sa mère. Elle est perçue par le groupe comme possédée par un démon et accusée de créer un « mauvais karma » et d’avoir recours à la violence verbale envers son fils.
(Source : ABC, 08.08.2023)