Un ancien policier et élu local, devenu magnétiseur, a été condamné à seize ans de réclusion par la cour criminelle de Seine-et-Marne. Il a été reconnu coupable de viols et d’abus sexuels sur plusieurs victimes. Deux femmes étaient également jugées pour complicité.
Le procès de James D., qui s’est tenu à huis clos, a mis en avant des agissements à répétition et les techniques d’emprise que l’homme, aujourd’hui âgé de 54 ans, avait mis en place durant vingt ans. A l’issue de cinq jours de procès, il a été reconnu coupable de viols et d’abus sexuels sur plusieurs femmes, dont la plus jeune avait onze ans au moment des faits. L’ancien policier, moniteur de tir et ex-syndicaliste, usait de son charisme et de ses réseaux pour approcher ses victimes sous prétexte de prodiguer des soins basés sur le magnétisme.
Accusées de complicité, deux femmes, une ancienne policière et une infirmière, ont également comparu. Leur avocat a plaidé l’acquittement expliquant qu’elles étaient manipulées. L’argument a été entendu par la cour. Mais l’ancienne policière a été reconnue coupable de corruption de mineure pour avoir envoyé des photos dénudées d’elle-même et de sa fille mineure à James D., pour assouvir ses fantasmes. Elle a été condamnée à un an de prison sous bracelet électronique et s’est vu retirer l’autorité parentale. L’infirmière poursuivie pour complicité a quant à elle été acquittée.
Le principal accusé, ancien franc-maçon, ancien officier plusieurs fois médaillé, et personnalité influente dans sa commune de Moisenay, a longtemps échappé à la justice, protégé par ses réseaux. C’est le signalement d’une jeune victime à l’administration de son collège qui a permis de déclencher une procédure, aboutissant à son interpellation. L’enquête a révélé que James D. avait tenté de faire disparaître des fichiers compromettants peu avant son arrestation.
La justice n’a pu établir le nombre exact de victimes, plusieurs plaintes n’étant pas été enregistrées les faits présumés étant couverts par la prescription. Le quinquagénaire a été condamné à seize ans de réclusion. Dix-huit ans avaient été requis.
(Source : Actu.fr, 06.10.2024)
A lire sur le site de l’Unadfi : Récurrence des agressions sexuelles par des magnétiseurs : https://www.unadfi.org/actualites/groupes-et-mouvances/recurrence-des-agressions-sexuelles-par-des-magnetiseurs/