
Ce 20 mars a marqué le triste anniversaire de l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo. Trente ans après, le traumatisme demeure. L’attentat avait fait 14 morts et plus de 6 300 blessés, dont beaucoup souffrent encore de séquelles graves.
Les études montrent que trente ans après les faits, 60 % des passagers ou des soignants qui leur sont venus en aide souffrent toujours de gros problèmes de santé. Malgré l’exécution de son leader Shoko Asahara en 2018, la mouvance Aum n’a pas disparu. Trois groupes lui ont succédé et comptent environ 2 000 adeptes, souvent jeunes et n’ayant pas vécu l’attentat. Le ministre de la Justice, Keisuke Suzuki, appelle à la vigilance face à ces organisations, qui opèrent sous couvert d’activités légales comme le yoga ou la méditation.
Le Japon se trouve limité dans ses actions contre ces groupes par sa Constitution qui protège strictement la liberté de culte depuis l’après-guerre. Conséquence : les sectes prolifèrent, avec 183 000 mouvements religieux recensés dans l’archipel. Trente ans après l’horreur du métro de Tokyo, la menace sectaire demeure une réalité inquiétante. Au total, 10 à 20 % des Japonais affirment croire en des religions dites « nouvelles » ou « alternatives ».
(Source : RFI, 20.03.2025)
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A voir : Le Figaro TV, La veuve d’un fervent disciple de la secte Aum se livre sur les derniers jours de son mari exécuté : https://video.lefigaro.fr/figaro/video/attaque-au-gaz-sarin-en-1995-a-tokyo-la-veuve-du-disciple-le-plus-sanglant-de-la-secte-aum-se-livre-sur-les-derniers-jours-de-son-mari-execute/