Témoignage d’une ex-adepte

Dans La semaine du Roussillon, une ex-adepte de FIMB raconte son embrigadement, la vie au sein du mouvement et les conséquences de sa sortie du groupe.

 

La témoin est entrée dans le mouvement suite à une invitation par un membre du groupe à des conférences, des soirées et des stages dans les Pyrénées-Orientales. Progressivement le mouvement prend plus de place dans sa vie. Elle raconte comment le processus d’emprise, insidieux et lent, l’a conduite à se désintéresser de ses passions, à modifier sa façon de s’exprimer et à consacrer son temps entier au groupe. Elle admet avoir été déconstruite puis reconstruite.

Elle attire l’attention sur le chindaï, un art martial enseigné dans le groupe, qui sert aussi d’outil de recrutement. Il est parfois enseigné dans des établissements scolaires. Le chindaï est aussi pratiqué « in utero » afin de programmer les enfants avant leur naissance et de repérer les enfants indigo. FIMB est partenaire de l’Organisation Mondiale des Associations pour l’Éducation Prénatale (OMAEP), mouvement lié à la Fraternité Blanche Universelle. Lors de séances de chindaï les adeptes ou les potentielles recrues sont amenés à entendre que cet art martial augmente leur taux vibratoire afin d’accueillir « une entité extraterrestre dans votre enveloppe au jour du grand combat, c’est-à- dire à la fin des temps imminente… ». Si les personnes sont en mesure de croire à ce discours apocalyptique, Evelyne Mesquida, la leader du groupe, peut dès lors leur révéler une doctrine secrète qui a pour sujet le sacrifice de son enveloppe corporelle à des entités extraterrestres. Certains adeptes sont présentés comme hybrides extraterrestres. Le complot est aussi très fortement marqué au sein du groupe. Les adeptes croient à l’existence d’un gouvernement mondial dirigé par des reptiliens et aussi à l’existence de races supérieures.

La vie du groupe est marquée par une observation permanente, des menaces et des pressions entre membres et le moindre faux pas est rapporté à la gourelle. Toutes les décisions des adeptes doivent passer et être validées par Evelyne Mesquida.

La jeune femme raconte qu’à sa sortie du mouvement elle s’est isolée pendant deux mois notamment du fait d’une certaine honte d’avoir cru la doctrine du groupe, mais aussi par peur des représailles. Narrée dans ce témoignage, une autre difficulté après une sortie de secte réside dans l’isolement et la peur du regard des proches.

(Source : La semaine du Roussillon, 06.02.2021)

Lire sur le site de l’Unadfi :

Le dossier Femmes Internationales Murs Brisés, l’envers du décor : https://www.unadfi.org/groupes-et-mouvances/femmes-internationales-murs-brises-l-envers-du-decor/ 

Que sait-on de …? Femmes Internationales Murs Brisés : https://www.unadfi.org/groupes-et-mouvances/que-sait-on-de-femmes-internationales-murs-brises-chindai/ 

L’ensemble des articles sur FIMB : https://www.unadfi.org/mot-clef/femmes-internationales-murs-brises-fimb/

 

 

  • Auteur : Unadfi