Six membres condamnés pour avoir contraint des enfants à travailler 

Ce lundi 16 septembre, un jury du Kansas a reconnu six anciens membres de la Nation Unie de l’Islam coupables d’avoir obligé des enfants à travailler.  Leur était également imputés des abus physiques, émotionnels et psychologiques.

Trois des accusés étaient auparavant des membres haut placés de la Nation Unie de l’Islam, les trois autres sont des épouses du fondateur de la secte. Ils ont été inculpés en 2021 (avec deux autres personnes qui ont précédemment plaidé coupables de conspiration pour commettre du travail forcé). Le procès a duré 26 jours.

Selon le communiqué du département de la Justice des États-Unis, la secte était présente à Kansas City, mais aussi Newark, Cincinnati, Dayton et Atlanta. Au Kansas, l’organisation non agréée se présentait comme un internat mais était en réalité un programme centre de travail forcé pour des enfants de 8 à 16 ans.

Le groupe, qui comptait des centaines de partisans, a été fondé dans les années 1970 par Royall Jenkins, un ancien chauffeur routier, qui a convaincu ses adeptes qu’il avait été « emmené à travers la galaxie par des extraterrestres à bord d’un vaisseau spatial » et qu’on lui avait montré la manière appropriée de gouverner la Terre.

Selon l’acte d’accusation fédéral, les jeunes victimes travaillaient, sous la garde des membres de la secte, jusqu’à 16 heures par jour sans être payées, dans des entreprises comme des restaurants, des stations-service, des boulangeries, des laboratoires et des usines de vêtements. Les six accusés ont également forcé les enfants à travailler chez eux comme femmes de ménage et baby-sitters non rémunérées. « Les victimes vivaient toutes dans des conditions déplorables, dans des installations surpeuplées souvent envahies par des moisissures, des souris et des rats », a écrit le bureau des affaires publiques. « En revanche, les accusés et leurs familles proches vivaient confortablement ». Pour faire respecter leurs règles, les accusés infligeaient des punitions corporelles aux enfants et les isolaient du monde extérieur. Les victimes ont rapporté avoir été battues avec une palette, suspendues la tête en bas au-dessus de voies ferrées, frappées avec des rallonges électriques et forcées à ne consommer que du jus de citron pendant plusieurs jours d’affilée.

Les accusés comparaîtront devant un tribunal de district fédéral le 18 février 2025 pour le prononcé de la sentence. Ils encourent 20 ans de réclusion. 

(Source : Kansas Local News, 16.09.2024)

  • Auteur : Unadfi