Un magnétiseur a comparu le 8 novembre 2019 au tribunal correctionnel d’Agen pour des faits d’agressions sexuelles commis sur plusieurs femmes. Dix-huit mois de prison, dont dix avec sursis ont été requis par la procureure.
L’homme, ayant pignon sur rue depuis de nombreuses années à Agen, prétend aider ses patients grâce à un don qui lui permet, par exemple, de dépister les cancers. Selon lui, il n’y aurait aucune différence de traitement entre les hommes et les femmes. Il réfute les accusations d’abus sexuels expliquant qu’il est normal qu’il touche des parties éloignées des zones douloureuses.
Une jeune infirmière venue le consulter en 2017 n’est pourtant pas du même avis : pendant la séance l’homme lui a demandé de retirer son soutien-gorge pour traiter un torticolis. Puis il lui a massé le dos et les seins après lui avoir demandé de se retourner. Tétanisée, elle n’a pas pu bouger lorsqu’il l’a poussé à toucher ses parties intimes. La séance terminée, il lui a alors proposé de venir tous les lundis pour un travail gratuit, mais plus en profondeur.
Elle n’y est jamais retournée et a immédiatement porté plainte. Les avocates des victimes soulignant que l’homme avait profité de la vulnérabilité de ses clientes, ont aussi constaté que les femmes accompagnées ou âgées n’étaient pas soumises au même traitement.
L’affaire a été mise en délibérée au 6 décembre 2019.
(Source : Le Petit Bleu, 10.11.2019)