Pascal Perron, ex-adepte de la Famille Marie-Jeunesse, a déposé une demande de recours collectif devant la cour supérieure du Québec contre cette organisation catholique basée à Sherbrooke au Québec. Ce recours s’exerce au nom de toutes les personnes victimes d’abus physiques, spirituels et psychologiques.
Fondé à Quebec en 1982 par Réal Lavoie, Famille Marie-Jeunesse se serait établie en tant que communauté nouvelle en 1986 sans toutefois obtenir la reconnaissance du diocèse. Marie-Jeunesse a été reconnue comme association privée de fidèles par la corporation archiépiscopale catholique de Sherbrooke. C’est pourquoi cette dernière est visée dans la demande d’autorisation d’exercer un recours collectif.
Pascal Perron, recruté en 1997 à l’âge de 19 ans et resté dans le mouvement jusqu’en 2014, estime avoir été « asservi, infantilisé, blessé et détruit ». Il peine aujourd’hui à se reconstruire après tant d’années dans le groupe. Selon cet ex-adepte, le gourou recrutait des personnes âgées de 17 à 19 ans, vulnérables et cherchant à donner du sens à leur vie. Il promettait de les aider dans cette recherche, leur assurait qu’ils allaient vivre une expérience qui les ferait grandir et qu’ils découvriraient Dieu. Sous couvert d’une oeuvre humanitaire, les membres devenaient de véritables esclaves sous l’emprise du gourou. Les adeptes étaient coupés du monde extérieur, de leurs familles et de leurs amis, ne pouvaient posséder aucun bien et devaient tout remettre au groupe. Ils travaillaient de nombreuses heures par jour pour le groupe sans critiquer ni se poser de questions.
Le recours collectif pourrait permettre aux victimes d’obtenir des dédommagements.
(Sources : La voie de l’est, 18.12.2019 & Le Journal de Montréal, 18.12.2O19)