Radicalisation et emprise

Catherine PICARD, présidente de l'UNADFI

Nous sommes devant une situation de violence et de choc culturel qui nous sidère, déchaine des affects et une incompréhension qui nous maintiennent dans une forme d’impuissance, une difficulté à répondre plus qu’une incapacité. Et ceci dans un contexte d’urgence et de répression où le rôle de chacun doit être respecté. En ce qui concerne la prévention, il y a besoin de temps pour élaborer de nouveaux outils face à une situation qui s’accélère et qui, semble-t-il, va perdurer. Il faut pouvoir expliquer et comprendre, sans stigmatiser ni dramatiser des comportements ou des adhésions à un système de valeurs qui nous est méconnu.
 

On ne peut parler d’expression de la violence sans faire un focus sur l’actualité politique des 30 dernières années. Nous voyons que les terrains du Moyen-Orient et des Balkans ont été les laboratoires d’une radicalisation d’où sont nés, en deux générations, des mauvais génies influençant les combattants d’aujourd’hui.

Depuis trois ans, le vocabulaire servant à qualifier les phénomènes d’adhésion à un corpus de croyances, à une idéologie radicale, évolue et commence à se préciser. Le manque d’homogénéité du vocabulaire suscite des confusions avec pour conséquence des réponses inappropriées. Nous nous sommes donc attachés à un travail de définition. (…)

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