L’annonce de la venue de Raël dans le Valais ravive une nouvelle fois la question du prosélytisme dans l’espace public. La justice l’ayant empêché d’interdire toute manifestation religieuse comme elle le souhaitait, la ville de Genève n’aura pas d’autre choix que d’accueillir le mouvement.
À Genève, en 2014, la municipalité avait souhaité réviser ses critères d’attribution décidant de ne plus mettre l’espace public à disposition des mouvements religieux. Plusieurs communautés avaient alors réagi. Les Témoins de Jéhovah avaient saisi le tribunal administratif qui a condamné la décision genevoise, la jugeant contraire à la liberté religieuse. Devant les sollicitations sans cesse croissantes de groupes religieux, la ville de Genève n’a pas dit son dernier mot ; elle travaille désormais sur un texte qui lui permettrait de refuser une telle autorisation « en cas de menace à l’ordre public ».
En 2008, les autorités valaisannes avaient refusé une autorisation au fondateur du Mouvement Raëlien, Claude Vorilhon. En cause, un de ses écrits dans lequel il présente l’enfant comme « un objet sexuel privilégié ». Cette décision avait été confirmée par le Tribunal fédéral au motif qu’il « prône théoriquement la pédophilie et l’inceste qui peuvent conduire à des comportements prohibés à l’égard des mineurs ».
(Source : Tribune de Genève, 28.03.2016)