Témoins de Jéhovah : pas de temps perdu pour l’Organisation

Face à l’impossibilité de faire du porte-à-porte en raison de la pandémie de Covid-19, les Témoins de Jéhovah ont reçu des directives pour adapter leurs méthodes de prosélytisme et trouver de nouvelles façons d’atteindre leurs cibles. 

Dans plusieurs pays, des articles de presse décrivent leur nouvelle manière d’opérer. En Belgique, de nombreuses personnes ont confié avoir reçu une lettre dactylographiée. Sur le thème du Notre Père, le courrier, plein de promesses de miracles, a de quoi séduire en cette période anxiogène. Un QR code renvoie au site internet de l’organisation dont l’adresse figure également dans le courrier. Enfin sont mentionnés les coordonnées téléphoniques et le mail du contact qui a signé la missive à la main. Intrigués, des journalistes du journal belge L’Avenir ont écrit aux Témoins de Jéhovah pour savoir comment ils avaient obtenu les coordonnées de leurs destinataires. Selon leur interlocuteur, tout simplement sur les pages blanches. Les québécois ont, quant à eux, reçu des courriers manuscrits. Le porte-parole du mouvement explique que c’est une approche individuelle dont l’objectif est de montrer l’intérêt porté aux destinataires de leur campagne de communication.

Mais les Témoins de Jéhovah ne s’arrêtent pas au courrier pour évangéliser. Depuis le début de la pandémie, ils ont aussi entrepris de recruter de nouveaux adeptes par téléphone. Si ce changement d’habitude a été difficile selon le porte-parole québécois du mouvement, les incertitudes et l’isolement générés par la pandémie ont été une aubaine pour le groupe qui a pu attirer l’attention de personnes isolées en conversant avec elles.

Depuis le confinement de mars 2020, les Témoins de Jéhovah ont aussi modifié leur façon de pratiquer leur culte : les salles du royaume n’ayant pas rouvert, le culte se déroule en visioconférence ou par le biais de diffusions de programmes en continu. Organisées de la même manière, les assemblées annuelles du mouvement ont été traduites en plus de 500 langues et dialectes.

[L’Unadfi a reçu plusieurs signalements faisant étant de pratiques similaires en France, pointant les risques d’isolement des adeptes.]

(Sources : Le Droit, 10.10.2020 & L’Avenir, 13.10.2020)

  • Auteur : Unadfi