Olivier Fenoy retire sa plainte

Martine Poirson, enseignante de 63 ans, membre de l’OCC de 1981 à 1991, est visée par une plainte en diffamation de la part d’Olivier Fenoy qui lui reproche les termes de son attestation dans le cadre du procès devant la Cour d’appel de Paris. Martine Poirson y rapporte des faits incriminant Olivier Fenoy : abus de nature sexuelle et de manipulation sur de jeunes hommes aggravée par sa position d’autorité dans la communauté. L’OCC et son fondateur réfutent la nature des faits (lire ci-dessous).

Ces faits, aujourd’hui prescrits, n’ont jamais fait l’objet de poursuites. Mais, vingt ans après, les récentes déclarations de Martine Poirson ont encouragé cinq ex clunisiens à témoigner pour la première fois, corroborant ses allégations. Représenté à l’audience par son avocat, Olivier Fenoy a préféré retirer sa plainte. Pour l’avocate de l’ancienne adepte, « en se désistant, il admet que tout ce que Martine Poirson a écrit n’est pas de la diffamation ».

(Source : HOYEAU Céline, La Croix, 08.02.2018)

Lire sur le site de l’UNADFI, L’office culturel condamnéé à verser 1 million d’euros de dommage et intérêt : https://www.unadfi.org/groupe-et-mouvance/l-office-culturel-condamne-a-verser-1-million-d-euros-de-dommage-et-interet

À savoir

Les victimes d’abus sexuels

Les victimes le reconnaissent : après la satisfaction d’appartenir à une communauté qui répondait à leurs aspirations (art et quête spirituelle), ils ont rapidement déchanté. Ils se sont retrouvés « à défendre l’indéfendable ». L’un d’eux décrit une double vie : celle soumise aux exigences sexuelles d’un homme qu’il admirait, qu’il considérait comme un père, un guide spirituel et celle auprès des autres membres de la communauté qui ne devaient pas être mis au courant. Pour lui faire accepter le premier baiser, Olivier Fenoy lui a rappelé que dans l’Evangile, « Jésus touche la langue d’un homme avec sa propre salive pour lui rendre la parole ». Il prétendait également que Jean, disciple aimé de Jésus, était homosexuel. Un autre affirme qu’en aucun cas « ces actes n’ont été des actes sexuels entre adultes consentants ».