Moins de vigilance sur les sectes ?

En Belgique, surveiller les sectes n’est plus une priorité des services de l’état. Depuis les attentats qui ont frappé le pays, la Sûreté de l’Etat a réorganisé ses services et les monopolise tous dans la lutte contre le terrorisme.

Le député socialiste, André Frédéric, rappelle que les sectes sont un problème majeur et que l’état ne doit pas baisser la garde. Il ajoute que « les sectes font courir des risques terribles pour la santé physique et mentale de ses victimes ».

Sandrine Mathen, chercheuse au CIAOSN, comprend cette orientation des services de l’état, néanmoins, elle explique que les sectes sont toujours actives. Selon elle le paysage sectaire a évolué. A côté des grands groupes sectaires, foisonne une multitude de pseudo-églises protestantes dirigées par des pasteurs gourous, et de petits groupes centrés sur le bien-être qui utilisent le thème de la santé comme outil de recrutement. Certains « dérapeutes » proposent de guérir à distance ou promettent de soigner des maladies incurables.

Sandrine Mathen explique que la personne malade, soustraite à un suivi médical conventionnel
perd un temps précieux qui réduit ses chances de guérison et met parfois sa vie en danger.

(Source : La Dernière Heure 19.10.2016)