L’essor des gourous à La Réunion

A La Réunion, 40% des signalements enregistrés par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) concernent le domaine de la santé ou du bien-être. Ces chiffres sont en augmentation notamment au lendemain des années de pandémie.

Les chiffres concernant la santé à La Réunion peuvent dans un premier temps s’expliquer par une importante présence territoriale de praticiens, notamment de magnétiseurs. La préfecture constate une « évolution exponentielle d’offres pseudo-thérapeutiques ou de formations sur les médecines alternatives ». Certains ciblent des personnes vulnérables pour les mettre sous emprise. La préfecture remarque que la Réunion est une terre où de nombreuses croyances cohabitent et estime que c’est son rôle d’être vigilant sur les mouvements sectaires et leurs dangers.

Serge Fabresson, président de l’ADFI Réunion tient à rappeler que l’on parle de dérives sectaires dès lors qu’il y a un préjudice matériel, physique ou psychologique. Il rappelle que l’ADFI a déjà rencontré des cas importants sur l’île, même si parfois des témoins ou des victimes craignent de s’exprimer. La préfecture abonde dans ce sens, rappelant que certains cas sont judiciarisés au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale.

La Réunion ne semble pas échapper aux tendances sectaires qui touchent l’ensemble du territoire français. La santé et la quête du bien-être sont ici aussi des moyens pour attirer de nouveaux adeptes au sein des mouvements sectaires. 

(Source : Clicanoo, 02.04.2023)

  • Auteur : Unadfi