D’anciens fidèles poursuivent l’Eglise en justice pour des faits d’agressions sexuelles survenus lorsqu’ils étaient encore mineurs. Ils accusent également l’église d’avoir activement et continuellement tenté de camoufler ces crimes.

L’église International Churches of Christ, ou ICOC, basée à Los Angeles compte 118 000 membres. La première personne à avoir porté plainte pour attouchements sexuels a par la suite reçu de nombreux appels et sollicitations d’anciens membres qui disent avoir vécu la même chose : « c’est un puit sans fond » a-t-elle déclaré, « on reçoit de nouveaux appels tous les jours ». Aujourd’hui un certain nombre d’ex-fidèles portent plainte à leur tour. Certains racontent comment enfants, ils étaient retirés de l’école maternelle de l’Eglise pour être transportés dans un autre bâtiment où ils étaient filmés et photographiés. Des femmes accusent l’Eglise de les avoir laissées aux mains d’un membre déjà condamné pour des actes de pédophilie dans le passé. Pendant des années, les victimes se sont senties empêchées de poursuivre l’Eglise en justice à cause du délai de prescription. Cependant, deux lois récemment promulguées en Californie ont permis l’ouverture de ces dossiers : la loi « Sexual Abuse and Cover-Up Accountability Act » et la loi « California Child Victims Act » ont toutes les deux allonger le délai dont disposent les victimes d’abus sexuels pour initier une procédure judiciaire, offrant à ceux qui étaient mineurs lors des faits une seconde chance d’obtenir justice.

Également accusée par une ex-fidèle de fonctionner comme une secte dangereuse au système pyramidal, ICOC nie en bloc ces accusations, tout en assurant se pencher sur les accusations d’abus sexuels.

(Source: theguardian.com, 19.03.2023)