Le tourisme chamanique a toujours la cote

En dépit des récents décès et des crimes pouvant y être associé le tourisme chamanique impliquant la prise d’ayahuasca continue de prospérer en Amérique du Sud.

Selon un reportage publié par Associated Press, des milliers de touristes provenant essentiellement d’Amérique de Nord iraient chaque année dans la jungle amazonienne pour suivre un rituel à base d’ayahuasca. Leur objectif est parfois de soigner maladies, dépressions et addictions. En dépit du fait que plusieurs célébrités aient vanté les mérites du breuvage aucun résultat scientifique ne prouve ses bienfaits.

En 2008, le Pérou a reconnu le rituel de l’ayahuasca comme patrimoine national ; pour autant il n’existe pas de registre répertoriant les chamans, ce qui laisse la porte ouverte au business et aux dangers potentiels. Dans la dernière décennie, on comptabiliserait une dizaine de morts et d’abus sexuels liés au tourisme chamanique uniquement au Pérou. De plus les récolteurs d’ayahuasca investissent de plus en plus les zones rurales et détruisent des arbres afin de trouver la plante aux prétendues vertus curatives.

Malgré son illégalité en dehors de l’Amérique du Sud, des cérémonies clandestines impliquant des prises d’ayahuasca ont lieu dans le monde entier.

(Source : RIES, 20.06.2018)