Ce concept fourre-tout, qu’on pourrait définir comme un courant de développement personnel associé à une recherche de spiritualité, inquiète les organisations de lutte contre les dérives sectaires.
L’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes (Unadfi) a reçu les premiers signalements portant sur le féminin sacré il y a quatre ans. Sa porte-parole Pascale Duval observe que le phénomène est en « phase de croissance ». Quant à la Miviludes, elle dénombre une quinzaine de saisines relatives au féminin sacré depuis 2014, sans compter les saisines reçues sous d’autres appellations, notamment ‘New Age’. Cette mouvance se décline en une multitude de propositions, services et accessoires (stages, retraites, bains de vapeur vaginaux, guides de développement personnel…) Cela rejoint le constat de la Miviludes pour laquelle l’objectif premier du féminin sacré est « purement financier », ce qui est manifeste au vu de certains tarifs pratiqués.
Le féminin sacré diffuse également des discours pouvant contribuer à la mise sous emprise de femmes fragilisées par la maladie ou la difficulté d’avoir un enfant. Il s’agit notamment de thèses soutenant l’idée que la maladie et l’incapacité à avoir des enfants sont liées à des traumatismes antérieurs, subis par un ou plusieurs ancêtres.
(Source : elle.fr, 10.03.2023)