Près de trois mois après la découverte des premières victimes, de nouveaux corps sont encore exhumés dans la forêt de Shakaola, où vivaient les adeptes du pasteur autoproclamé Paul Nthenge Mackenzie, qui prônait de jeûner jusqu’à la mort pour rencontrer Jésus.

A l’heure actuelle, le bilan de ce jeûne atteint le chiffre de 403 victimes.  Les recherches de fosses communes se poursuivent et les autorités kenyanes s’attendent à voir le bilan s’alourdir davantage encore.

Le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki, a dénoncé devant un comité sénatorial, le 11 juillet dernier, le manque de réactivité de la police locale, qui n’était pas intervenue après que les premiers cas de morts de faim à Shakaola avaient été rapportés, ainsi que le laxisme des autorités judiciaires qui avaient remis le pasteur en liberté lors de précédentes arrestations. « Le massacre de Shakahola est la pire faille de sécurité de l’histoire de notre pays », a-t-il déclaré, promettant de « faire pression sans relâche pour des réformes légales afin de dompter les prédicateurs voyous ». Il a également annoncé que la forêt de Shakahola serait transformée en un « lieu de mémoire afin que les Kényans et le monde n’oublient pas ce qui s’est passé ».   

(Sources : leparisien.fr & 20minutes.fr, 17.07.2023)