La Miviludes demande le regroupement des plaintes

Près d’un an après la première plainte à l’encontre de la communauté des Travailleuses Missionnaires (TM), la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), est toujours en attente du regroupement des cinq plaintes d’anciennes adeptes.

Les plaignantes accusent la communauté de les avoir exploitées. Les plaintes ont été déposées auprès des parquets de Caen, Paris et Versailles. La Miviludes considère que le regroupement de ces plaintes dans un seul tribunal augmenteraient les chances qu’elles aboutissent. Elle signale d’ailleurs que deux ou trois autres plaintes pourraient être déposées pour « traite des êtres humains aux fins de travail forcé ».

En avril dernier, une ancienne TM est morte des suites d’une phlébite. Serge Blisko, président de la Miviludes, souligne que « cette femme avait refusé d’être hospitalisée en urgence car elle se savait en situation d’expulsion ». « On ne va pas accuser les TM de l’avoir tuée » mais « elle est morte à 38 ans d’une maladie qui aurait peut-être pu être soignée » explique Serge Blisko.
Le Vatican a mandaté un dominicain français, Jean-Claude Lavigne, pour une visite canonique de la communauté.

Fondées en 1950 par Marcel Roussel-Galle, ancien aumônier et figure controversée, les Travailleuses missionnaires de l’immaculée ont vocation à évangéliser « les masses paganisées ». Elles étaient envoyées auprès des prostituées, dans les usines ou les hôpitaux. Rapidement, elles s’internationalisent et créent une chaîne de restaurants collectifs « L’Eau Vive » où elles emploient de très jeunes femmes pour la plupart originaires du Burkina Faso.

(Source : La Croix, Céline Hoyeau, 03.06.2016)

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