« La Garde nationale du Québec », des faux policiers

Cette organisation de citoyens souverains déguisés en policiers inquiète les autorités. Ses membres songent à faire des arrestations citoyennes et fermer des centres de vaccination du Québec. Dans ces réseaux, les gens ne reconnaissent aucune loi et ont souvent un passé criminel : de quoi préoccuper.

Les citoyens souverains s’octroient de faux pouvoirs judiciaires fondés sur de fausses lois. Ils prennent des habits de soldats ou de policiers pour procéder à des arrestations. Dans une lettre adressée à la Sûreté du Québec (SQ), le groupe « Garde nationale du Québec » prévenait qu’il allait fermer tous les centres de vaccination de la province. Le plan : parler au personnel médical avant de lui demander de démissionner et de quitter immédiatement les lieux, avec la menace d’être arrêté par la Garde nationale du Québec en cas de refus. En réponse, les autorités ont mis en place un numéro, le 911, à contacter pour toute personne qui serait confrontée à un soi-disant « shérif » ou à un membre de cette prétendue garde nationale.

Autre objet d’inquiétude : ces hommes seraient armés. Sur les réseaux sociaux, ils recrutent et proposent des formations de faux policiers dont un certain Frédéric Métivier a la charge en tant que propriétaire de « l’Académie d’arts martiaux du Québec ». Aussi, parmi ces citoyens souverains, on trouve souvent des anciens criminels qui veulent en découdre avec les lois ou qui cherchent à escroquer le système. Il n’est donc pas surprenant que les offres de formation pour devenir un faux agent de sécurité s’élèvent à 212 dollars. Complotisme, actions illégales et business profitent au directeur du groupe, Daniel Gaumond. 

(Source :  Journal du Québec, 09.11.2022)

  • Auteur : Unadfi