Quand influenceur rime avec charlatan  

Le milieu des influenceurs a été récemment secoué par des controverses successives, la dernière en date étant le fait de Dylan Thiry (ancien participant à l’émission Koh-Lanta). Il a fait la promotion auprès de ses abonnées de pilules censées prévenir le cancer.

Les influenceurs touchent de l’argent grâce à des partenariats rémunérés. Leur rôle est de faire la promotion de produits de toute sorte. Ce sont les propriétés miraculeuses d’une pilule que Dylan Thiry a vanté dans une vidéo postée sur son compte Instagram : elle détruirait les cellules cancérigènes dans le corps et ce avant l’apparition d’un quelconque symptôme. Il précise dans sa vidéo que le produit n’est pas vendu en France ou en Europe parce qu’« ils ne veulent pas, c’est beaucoup plus intéressant pour eux que vous alliez à l’hôpital et que vous payez une blinde ».

Cette pilule est en fait un cocktail de vitamines distribuée par une entreprise américaine. L’Institut national du cancer rappelle sur son site qu’« il n’est pas possible d’affirmer qu’un complément alimentaire peut lutter contre la maladie cancéreuse ou améliorer l’effet des traitements ».

Au printemps 2022, dans le cadre d’un partenariat avec l’entreprise Suisse Fazup, l’influenceuse Enjoyphoenix avait fait la promotion de patchs anti-ondes sur ses réseaux sociaux, dispositif censé réduire ou annuler les symptômes causés par les ondes, comme les maux de tête.  Il y a dix ans, en 2013, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire Alimentaire alertait déjà sur le fait que ces patchs pouvaient, au contraire, obliger le smartphone à émettre davantage d’ondes pour contrebalancer l’effet bloquant du patch.   (Source : bfmtv.com, 16.11.2022)