Dans son dernier rapport, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) recense 23 saisines depuis 2015 au sujet de cette secte parisienne. Le poids du cadre dogmatique tout comme les risques pour la santé et l’éducation des enfants du groupe posent question.

La Miviludes parle d’une organisation « sans existence légale et pourtant licite ». En effet, la Famille n’a pas le statut d’association cultuelle et ne l’a jamais souhaité. Seul le lien de filiation unit les membres entre eux. C’est d’ailleurs cette relation qui est indispensable pour appartenir au groupe. Conséquence de cette règle : les risques de mariages consanguins et la multiplication de pathologies et handicaps. Ces problèmes de santé qui inquiètent les autorités ont été rapportés par des personnes ayant quitté la Famille. En outre, la « réticence » des membres à recourir aux acteurs de santé ne peut qu’accentuer les dangers. De la même manière, l’isolement présente des risques sur les parcours scolaires des enfants et leurs choix professionnels ultérieur. Cette « absence de choix subie par les mineurs constituerait une rupture du principe de l’égalité des chances de l’Education nationale et une perte de chance de l’enfant quant à son avenir professionnel », estime la Miviludes. 

(Source : Bfmtv, 06.11.2022)