Déjà condamnée à des peines de prison pour plusieurs infractions, la surnommée Alice Pazalmar ne s’était jamais présentée au tribunal jusqu’à présent puisqu’elle ne reconnaît pas les institutions de l’Etat. Elle a finalement été incarcérée en Haute-Garonne en septembre 2022.
Figure clé du groupuscule conspirationniste et antisystème One nation, Alice Pazalmar a été interpellée par les gendarmes le 19 septembre à Viviers-lès-Montagnes avant d’être retenue à la maison d’arrêt de Seysses. Les raisons de son arrestation ? Infractions routières sans permis de conduire ou encore détention de fausses plaques d’immatriculation. La veille encore, elle animait un « atelier de souveraineté ». Le mouvement qu’elle a fondé s’inscrit dans la continuité de celui des « citoyens souverains » dont la doctrine, née dans les années 1970 aux Etats-Unis, vise à faire sécession avec l’Etat. Au nom d’une idéologie d’extrême droite teintée de libertarianisme, ses membres défient les autorités, les forces de l’ordre, les institutions juridiques et financières. Ils avaient d’ailleurs participé à l’enlèvement de la fillette Mia Montemmaggi en 2021. Quant à la fondatrice du groupe, elle a préféré déscolariser ses enfants pour mieux les élever dans un van « sans plaque d’immatriculation ».
La jeune femme avait voulu donner forme à son mouvement en acquérant un domaine dans le Lot avec son conjoint fin 2021. Le projet, soutenu par des centaines de donateurs, ambitionnait de créer une « oasis » où un « nouveau monde » verrait le jour. Cependant, l’achat du terrain avait suscité un tollé dans le village. Habitants et élus locaux s’étaient opposés à cette arrivée.
Si le plan initial ne s’est pas concrétisé, One Nation poursuit tout de même son activité sur les réseaux sociaux et, lors de l’audience suivant son arrestation, Alice Pazalmar a assumé « de ne pas s’être rendue aux jugements » auparavant car elle ne reconnaît pas l’Etat français.
(Source : Le Figaro, le 28.09.2022)