Importante décision de la plateforme Doctolib

 À l’issue de six semaines de consultation lors desquelles sont intervenus les Conseils Nationaux des Ordres de santé, des syndicats de professionnels de santé, des représentants des praticiens exerçant des professions de bien-être, des associations de patients, des collectifs d’experts, la Miviludes, ainsi que les autorités sanitaires, Doctolib va exclure de ses services 5 700 praticiens qui n’ont pas de certification officielle.

Dorénavant, « seules les professions donnant droit à un numéro ADELI ou RPPS, donc qui sont référencées par les autorités sanitaires (agences régionales de santé, ministères), pourront utiliser les services de Doctolib » a déclaré Stanislas Niox-Château, cofondateur et PDG de l’entreprise Doctolib.

Un médecin adepte d’homéopathie ou de la naturopathie pourra toujours être inscrit sur Doctolib. Mais ce ne sera pas possible pour un naturopathe non-médecin, car il n’existe pas de référentiel permettant de mesurer le degré de compétence de ces praticiens. Exit également les sophrologues, les hypnothérapeutes, ou encore les magnétiseurs.

Un choix applaudi par une grande partie de la communauté médicale et par les pourfendeurs des pseudo-médecines. « Bravo à Doctolib pour cette décision claire et nette », s’est réjoui Thomas Clavier, praticien hospitalier au CHU de Rouen. Le ministre de la Santé, François Braun, s’est également réjoui de cette décision qui va « dans le sens d’une plus grande clarté et lisibilité de l’information en santé des Français ».

Les 5 700 praticiens exclus représentent 3% des quelques 250 000 praticiens référencés sur la plateforme. En les excluant, Doctolib renonce à des millions d’euros de revenus. « L’impact n’est donc pas négligeable », déclare le PDG de l’entreprise, tout en reconnaissant que Doctolib est « devenu un tiers de confiance dans le secteur de la santé » et que « c’est cette confiance qui fera la différence sur le long terme ».

La mesure sera effective d’ici six mois, le temps de permettre à ces praticiens de « réorganiser leur gestion de rendez-vous ».  

(Sources : leparisien.fr & nouvelobs.com & lest-eclair.fr, 26.10.2022 & lemonde.fr, 27.10.2022)

  • Auteur : Unadfi