Pour pouvoir vivre ses rêves et avoir la liberté de devenir ce qu’elle souhaitait être, Emma Gingerich a dû fuir la communauté très fermée des Amish dans laquelle elle a grandi.
Emma a rapidement compris qu’elle peinerait à s’épanouir dans sa communauté régie par des règles très strictes. En tant qu’aînée, elle devait seconder sa mère pour s’occuper de la fratrie de 14 enfants et des tâches ménagères. Les Amish refusant le modernisme, elle a grandi sans électricité ni aucune technologie. Les Amish parlent leur propre langue quel que soit le pays où ils sont implantés, un dialecte germano-danois, assez proche de l’alsacien, région française où le mouvement est né.
Après plusieurs tentatives, elle parvient à quitter ce milieu très conservateur à l’âge de 18 ans, grâce au soutien d’une ancienne Amish. N’ayant eu que de rares contacts avec l’extérieur, elle rencontre des difficultés à s’intégrer dans ce nouveau monde notamment parce qu’elle parle mal l’anglais et qu’elle peine à y trouver son identité.
Aujourd’hui, Emma se dit heureuse. Elle travaille en tant qu’agent administratif dans un hôpital. Sa famille lui manque, mais elle ne regrette pas d’avoir quitté sa communauté.
(Source : L’Express, 14.03.2016)