Dans Confessions of a Teenage Jesus Jerk], le journaliste américain Tony DuShane relate comment le rock’n’roll a sauvé sa vie. Élevé sous la menace de l’Armageddon, il a longtemps cru que son avenir n’offrait que peu de perspectives et sûrement pas celle du rock !
Jusqu’à ses 20 ans, il était fin prêt pour une fin du monde imminente. Il avait considéré les autres enfants de sa classe comme de pauvres créatures, condamnées à mourir sous peu tandis que lui et ses coreligionnaires seraient sauvés et vivraient éternellement.
Aujourd’hui âgé d’une quarantaine d’années, alors qu’il est devenu un journaliste estimé, ses traumatismes sont encore bien présents à l’évocation des prières quotidiennes, de l’humiliation du porte-à-porte ou de son isolement à l’école. Et puis il y a sa mère qui se réfugie dans le sommeil, son père qui se tape la tête contre les murs jusqu’à tomber dans le coma et son meilleur ami qui se suicide à l’âge de 14 ans quand il prend conscience que « tout cela n’est que supercherie et charlatanisme ».
Heureusement pour lui, il y a eu son oncle Jeff, bassiste dans le groupe de Santana qui lui transmettra sa passion du rock, passion qui le libérera de sa communauté des Témoins de Jéhovah.
Tony DuShane avoue être toujours hanté par son passé ; ses deux dernières petites amies sont elles aussi des rescapées de secte (Mormons et Eglise de Nazareth).
(Source : Les Inrocks, 18.01.2015)
